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Marie-Jeanne Riccoboni (1713-1792)

Photo du rédacteur: FemmesDeRomanFemmesDeRoman

Mme Jeanne Riccoboni, actrice et femme de lettres française. Le mariage de ses parents fut dissous du fait de la bigamie du père. Elle passa une grande partie de sa jeunesse au couvent et eut des relations extrêmement difficiles avec sa mère qui la maltraita. Elle épousa en 1734 Antoine Riccoboni, dit Lelio II, fils du grand acteur Luigi Riccoboni, dit Lelio, qui s’illustra sur la scène de la comédie italienne. Ils furent mariés vingt ans mais leur union fut malheureuse. Elle fit partie de la même troupe et se montra piètre actrice, comme le souligne Diderot dans son Paradoxe sur le comédien :

« Cette femme, une des plus sensibles que la nature ait formées, a été une des plus mauvaises actrices qui aient paru sur la scène […]. Personne ne parle mieux de l’art, personne ne joue plus mal. »

En 1761, elle abandonna le théâtre pour se consacrer aux lettres et s’installe rue Poissonnière avec son amie Thérèse Biancolelli. Diderot, qui parla beaucoup d’elle, dit : « Cette femme écrit comme un ange, c’est un naturel, une pureté, une sensibilité, une élégance, qu’on ne saurait trop admirer »

Une pièce, « Les caquets » publiée sous le nom de son mari semble bien être de sa main, même si cette adaptation, est en fait de Goldoni. Dans sa préface, il mentionnait seulement sa contribution pour les deux premiers actes. Elle écrivit la douzième partie de Marianne, roman que Marivaux avait laissé inachevé, et fut assez habile pour faire croire à l’authenticité de son pastiche. Son roman, Lettres de Mistress Fanny Butler (1757), exploitant la veine sentimentale dans le goût de l’époque, eut beaucoup de succès. Passionnée de théâtre, elle échangea une correspondance avec le grand acteur David Garrick, traduisit deux volumes de Théâtre anglais (1769) et poursuivit son œuvre romanesque qui doit beaucoup à Richardson. Ses œuvres complètes ont été publiées en six volumes en 1818.

Ses amis furent d’Holbach, Diderot et Laclos.

Le thème de prédilection des romans sentimentaux, au XVIIIe siècle, est l’amour-passion et ses obstacles, mais Mme Riccoboni utilisa ces codes pour les détourner et leur donner un nouveau souffle. Elle renouvela le genre avec un style empreint d’une grande fantaisie et d’une belle spontanéité. Peut-être son expérience du théâtre a-t-elle nourri son sens et son traitement des situations.

Elle emprunta ses thèmes à Richardson mais ne l’imita pas. Si elle écrit pour un public de nobles et de riches bourgeois (les autres ne savent guère lire), certains de ses personnages féminins connaissent la pauvreté à un moment ou un autre de leur existence[2]. Elle n’est pas moraliste comme Félicité de Genlis (1746-1830). Source : Mme Riccoboni : XVIIIe siècle. L’histoire d’une vie… | Litterama Les femmes en littérature/ La poétesse a le devoir d'être femme, de tenir le monde à l'oeil et d'être entendue/ Grace Paley (femmes-de-lettres.com)





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